Cécile David-Weill est une romancière française et américaine qui vit à New-York, d’où elle porte un regard acéré et plein d’humour sur ce qui l’entoure, révélant de livre en livre un esprit frondeur embusqué sous sa bonne éducation.

 © Sari Goodfriend

Son premier roman, Béguin, publié en 1996 chez Grasset sous le nom de Cécile de la Baume, a défrayé la chronique. L’auteure y décortiquait les aléas du désir et les ressorts d’une liaison amoureuse, y compris les plus crus. En 2002, elle s’attaque au mariage bourgeois et à l’univers des technocrates dans Femme de…,publié chez Grasset, qui décrit au vitriol les non-dits de trois cadres supérieurs et de leurs épouses au cours d’un séminaire de motivation d’un groupe industriel.

Traduit en anglais et en allemand, Les Prétendants, (Grasset 2009) est une comédie de mœurs aussi réjouissante que décapante. Cécile David-Weill y fait s’affronter deux mondes, celui des vieilles dynasties et des nouveaux riches,  dans une villa du Cap d’Antibes, où se croisent des starlettes, des banquiers et des milliardaires américains de la tech. En 2014, elle publie Chroniques de New-York (Grasset), conseils de survie hilarants dans la Grosse Pomme initialement écrits pour le site lepoint.fr. Elle y dévoile des aspects inédits de sa ville.

Avec Parents sous influence, paru en 2017 aux Éditions Odile Jacob, elle livre un essai sur l’éduction à rebours des idées reçues. Portée par son expérience de mère de trois enfants, elle a enquêté sur le conditionnement inconscient qui pousse les parents à reproduire, parfois à leur corps défendant, l’éducation qu’ils ont eux-même reçue et à explorer les façons de s’en libérer.

C’est avec la même liberté de ton et loin de tout conformisme qu’elle revient au roman avec La Cure (sortie 8 mars 2023 aux Éditions Odile Jacob). Sous le vernis d’une comédie sociale jubilatoire qui a pour cadre une cure dans une clinique de remise en forme en Espagne, elle y pose un regard affuté sur les femmes, l’amitié féminine, leur rapport au poids, au couple, à l’ambition professionnelle, à la sexualité, et au formatage social auquel elles sont soumises, tout en évoquant l’air de rien des thèmes aussi inattendus que la spiritualité, l’éveil ou les aptitudes paranormales qu’elle éparpille l’air de rien dans le cours du récit et qui donnent lieu à suspens et rebondissements…

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